Brève de bahut

Théologie de « café du commerce ».

Chaque religion a sa propre thèse, son dogme sur « l’au-delà ».

Les Bouddhistes croient en une réincarnation immédiate des défunts, jusqu’à atteindre, après plusieurs réincarnations successives, le « Nirvana », état de grâce suprême où l’on n’a plus besoin de se réincarner.

Les Païens envoyaient tous les défunts en enfer, le domaine des morts, qui n’a rien à voir avec l’enfer des Chrétiens, il fallait traverser le « Styx », un fleuve, pour être accueillis aux enfers par un certain Hadès, leur juge et Cerbère, leur gardien.

 Je ne sais rien de ce qu’en pensait le monde Druidique, aussi, je n’en parlerai point, sauf qu’il semble à l‘origine d’une festivité aussi rituelle que macabre, « Halloween » (1), que les ultra-atlantiques ont renvoyée au vieux monde, revue et oh combien modifiée, qui la leur avait jadis offerte via les anciens celtes, Irlandais, Gallois, Bretons et autres habitants du vieux monde, religion Druidique…

C’est au magnifique Jardin d’Allah, peuplé de belles vierges, et où le miel et l’eau fraiche coulent à flot, que les Musulmans (2) envoient les fidèles « soumis ».

Les Chrétiens voient les fidèles, les élus, les saints, aller au Paradis, où réside le Père-Eternel lui-même, et les impies, les damnés se retrouver en Enfer, la géhenne éternelle, où il ne fait pas bon « passer sa mort » (3).

A Verneuil-sur-Avre, ville de tradition chrétienne, il y a eu, comme partout ailleurs, un cimetière par paroisse, cela en faisait plusieurs, il y aurait eu jusqu’à sept paroisses (9). De nos jours, il en reste deux, et le souvenir d’un troisième.

Commençons par celui qui est situé entre les routes de Mortagne (4) (porte de Mortagne, sur le plan)  et de Pullay (5) (Avenue Pasteur, sur le plan).

Le hasard de la dénomination des lieux dits, nous y reviendrons tantôt, veut que ce celui-ci se trouve juste à mi-chemin entre le quartier dit « Le Paradis », route de Pullay, et la « Gueule d’Enfer », place arrondie, plantée de tilleuls centenaires, en haut du Boulevard de Rochechouart, où notre regretté Baloune (6) aimait nous emmener faire du sport.

 

Le deuxième, jadis réservé aux ouailles de l’église Saint-Nicolas, servait depuis la fondation du monastère, au XVIIe siècle, à inhumer les nonnes Bénédictines. Elles ont maintenant vidé les lieux, laissant leur cimetière tout seul. Celui-là est beaucoup plus près de la « Gueule d’Enfer » que du « Paradis », mauvais présage pour les nonnes, que le grand cric me croque ! (7)

Quant au dernier, le cimetière de Saint-Matin-hors-les-murs, vous le voyez, près de ce quartier nommé « Boston » (8) ? Il fut jadis très employé à inhumer les lépreux et autres pestiférés, pendant la guerre de cent ans, ses hôtes doivent être fixés, maintenant,  sur leur lieu de repos éternel, il est plus proche de la « Gueule d’Enfer » que du « Paradis ».

Ptit Louis

(1)     

(1)    Etymologiquement « Veillée de la Toussaint ».

(2)    Etymologiquement « Soumis ».

(3)    L’expression est de Georges Brassens « Supplique pour être enterré sur la plage de Sète »

(4)    La capitale Normande du boudin.

(5)    Le fief d’Emile C.  Cf : « Le manche de couteau », «  la cigarette inoffensive »….

(6)    Cf : « Le mur »

(7)    Parole de Haddock !

(8)    A ne pas confondre avec « Bostonne », aux USA.

(9)   Sainte Madeleine, Notre-Dame, Saint Jean, Saint Laurent, Saint Nicolas, Saint Martin, et Saint Pierre.